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Posté (modifié)

Bonjour, 

 

Le SDA est une maladie virale sur une base d’ARN, c’est-à-dire sur une hélice d’ADN, le virus va se coller avec.

Comme vous le savez nous avons chez nous depuis peu de temps une épidémie de SDA ou SENDAI (nous ne savons pas encore exactement comme le test PCR n’a pas encore été réalisé).

Le premier cas est apparu quelques jours avant le 30/09/2025 sur un Rat, venant des Pays-Bas, suite à l’exposition que nous avons faite à Houten, pour les premiers décès ce fut le 30/09/2025 avec les premiers symptômes fort (difficultés respiratoires, arythmie).

Nous avons donc eu le 30/09/2025 4 décès qu’on peut nommer comme « morts subites ».

Cela commence par une respiration par la bouche très forte pendant 2/3 minutes, ensuite coma avec une forte arythmie pendant quelques minutes et sans suit le décès de l’animal, il n’y a rien à faire.

Les jours qui ont suivis les malades ont été mis à l’écart dans une autre pièce, chacun seul pour pouvoir bien surveiller, antibiotiques et anti-inflammatoires pour tous, deux fois par jours, pour les aider et éviter la surinfection. Les rats ne voulaient plus s’alimenter ni même boire, nous avons donc donné de l’eau sucré en pipette et de la compote avec un maximum de frais pour les aider.

Le 04/09/2025 au matin nous avons eu une rechute sur deux rats, un avait des écoulements au niveau du nez et des yeux et respirait par la bouche, le soir à 00h30 le premier et partit, puis 10 minutes après l’autre nous a quitté aussi.

Depuis nous n’avons pas eu de nouveau décès mais de nouveaux cas, certains ont de la diarrhée (arrêt du transit), pour les autres symptômes c’est toujours souci respiratoire et arythmie, il n’y a pas forcément les deux ensemble, cela peut être séparément.

 

Nous faisons énormément d’inhalation aussi pour aider les rats, nous avons un antibiotique à mettre en inhalation donné par notre vétérinaire du CH V. De Pommery.

À savoir que nous sommes suivis par le CH V de Pommery depuis le début, notre vétérinaire est vraiment extraordinaire et nous aide pendant son temps libre, il a trouvé un laboratoire aux États-Unis (il n’y en a pas en France) qui fait les tests PCR pour savoir quelle maladie exactement les rats ont. À savoir que ce test ne peut se faire que sur un Rat qui est décédé et non sur un qui est vivant. Le test consiste donc à récupérer les fluides qui sont dans les organes ou le virus aime se loger pour pouvoir ensuite faire le test PCR. Le test sera fait dans le mois de novembre sur un des Rat qui est décédé de la maladie.

 

Le but après tout, ça est de pouvoir avoir une mémoire immunitaire sur nos animaux pour ne plus avoir ce souci aussi gravement, en France. Malheureusement, les animaux ne sont pas immunisés et donc nous en arrivons jusqu’à ses extrêmes… à l’étranger, il y a beaucoup moins ce souci-là comme les animaux ont été exposés à la maladie, beaucoup plus que chez nous. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire attention mais il ne faut pas non plus les enfermer dans une cage stérile.

Le SDA en lui-même n’est pas mortel pour l’animal, c’est simplement que les système immunitaire se concentre uniquement sur le SDA qui est dans le corps de l’animal et donc toute fragilité qu’il peut y avoir ne va pas être combattu par le système immunitaire c’est donc ça qui va tuer l’animal. Ce virus est également un virus de type ARN et du coup une fois que les animaux l’ont eu, ils ont ce qu’on appelle une immunité qui aussi peut être transmise à leurs enfants.

 

Nous regardons énormément les études américaines avec mon mari, elles sont beaucoup plus complètes et expliques énormément de choses, je vais vous en joindre sous ce poste pour que vous puissiez regarder par vous-même. Il faut pouvoir par contre comprendre bien l’anglais car les traductions sont souvent mal faites. je précise aussi que nous-mêmes nous ne sommes pas à l’abri de faire une erreur de traduction.

 

Le but de ce topique n’est pas d’avoir un déferlement de haine dans les commentaires, mais surtout de pouvoir nous aider les uns les autres pour combattre cette maladie et essayer de faire une défense immunitaire pour nos loulous.

Je souhaite faire un vrai suivi de la maladie et être sûre à 100 % grâce au test PCR de la maladie qui est présente chez nous comme ça nous pourrons mettre en place plus sérieusement des choses. À savoir que nous sommes en quarantaine jusqu’à minimum début décembre, tout adoption, l’élevage et toute visite est donc impossible pour quelconque personne.

 

Modifié par Loulouteratoune
Pas de lien de cagnotte en ligne
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C'est fort dommage pour des personnes qui font de l'élevage de ne pas respecter les règles les plus basiques de prophylaxie tout de même. Je suis vraiment désolée que ça vous arrive, et vraiment déçue de voir qu'en 2025, au sein d'une communauté web de ratouphiles qui est vieille de plusieurs décennies, on puisse tranquillement lire "j'ai ramené un rat de Houten sans faire de quarantaine et maintenant j'ai une épidémie chez moi". 

 

Des laboratoire en Europe capables de faire une PCR (ou au moins un test fiable d'identification microbien) sur les virus les plus probables ça existe, les dernières fois que des rateries ont eu des problèmes, elles ont pu faire des tests sans faire appel au transatlantique ( @Becaria de mémoire ? Et d'autres ?), ça me semble plus sûr, plus pertinent et moins coûteux que d'exporter des échantillons transatlantique, qui plus est en attendant le mois prochain alors que c'est maintenant que vos rats sont malades. 

 

"À l'étranger il y a beaucoup moins ce soucis-là" où à l'étranger ? C'est quoi "ce soucis-là" ? Y a toujours des gens pour nous raconter que "Nan mais à l'étranger c'est beaucoup mieux ils font pas comme nous. Source : tkt". Vraiment, des décennies et toujours une hype de fou pour ce discours en faveur de l'exotisme. 

Désolée de vous décevoir mais dans tous les pays où y a des animaux domestiques, surtout dans les élevages où ils sont concentrés, il y a des épidémies. Si des éleveurs vous soutiennent qu'ils n'ont pas de mortalité avec leurs épidémies de SDA, Sendaï ou autres, ils vous mentent. C'est dommage de les croire. 

 

Alors si, la SDA c'est bien potentiellement mortel, si vous preniez le temps de les lire les études sur le sujet, vous verriez bien que la mortalité elle n'est pas nulle même en conditions de laboratoire, pour commencer. Ensuite je sais pas bien où vous avez appris l'immunologie mais ça marche pas exactement comme ça. Le système immunitaire est continuellement en fonctionnement. Le fait que la SDA ait majoritairement un effet d'affaiblissement du système immunitaire + les surinfections par des pathogènes opportunistes c'est connu depuis un petit moment (c'est comme ça que fonctionnent la plupart des virus, on se propage mal si on tue son hôte), mais hors conditions de laboratoires (et surtout si vous avez un gros volume de rats) ces pathogènes opportunistes ce n'est pas possible de totalement s'en affranchir (mention au mycoplasme dont les données chez les domestiques sont assez hallucinantes). On peut les limiter, et pour ça le meilleur moyen, ça reste la quarantaine, et les différentes actions prophylactiques. Et comme avec beaucoup de maladies infectieuses, la mortalité est encore plus importante chez les sujets vulnérables (ratons, individus âgés, malades). 

 

Quant à l'idée de la "mémoire immunitaire"... Effectivement, vos rats qui auront contracté la pathologie infectieuse et qui n'y passeront pas, ils vont développer une immunité face à cette pathologie. À supposer que cette immunité soit pérenne (y a des maladies qu'on peut attraper plusieurs fois, sans compter que y a des maladies où y a plusieurs souches et où l'immunité croisée est insuffisante), et après ? L'espérance de vie d'un rat c'est 2 ans, et la mémoire immunitaire, c'est pas comme les gènes, ça ne se transmet pas. Les mères transmettent in utero et lors de l'allaitement des anticorps pour faire la transition avec le développement autonome du système immunitaire du petit, mais ceux-ci ont une durée de vie limitée, et ça ne confère pas une mémoire immunitaire puisque celle-ci est cellulaire (par les lymphocytes mémoires) donc vous n'allez pas aller bien loin. Le fait que ce soit un virus à ARN n'a rien, mais alors rien à voir. J'ai pas vraiment la foi de revenir sur le "maladie virale sur une base d’ARN, c’est-à-dire sur une hélice d’ADN, le virus va se coller avec", juste non. L'ARN et l'ADN c'est pas la même chose. L'ARN ne se colle pas avec l'ADN. L'ancienne prof de SVT en moi pleure un peu à l'intérieur, mais ça n'a pas tellement d'intérêt dans le contexte. 

 

Le but après tout, c'est peut-être que les bonnes pratiques de prophylaxie qu'on connait et promeut depuis un bon moment soient correctement mises en œuvre pour éviter de se retrouver avec des épidémies chez des éleveurs. Il y a le domaine du souhaitable et surtout du faisable. Respecter des règles d'hygiène de base, certes contraignantes, mais efficace, ça aura un bénéfice sanitaire 100 x meilleur que des sombres théories à base de "si je mets 100 personnes dans une fosse aux lions et qu'on crée une société avec ceux qui survivent, jamais plus l'humanité ne sera vulnérables aux félins". 

Modifié par Ambrozy
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Merci beaucoup d’avoir pris le temps et le courage de partager votre expérience ici. Ce n’est sûrement pas une situation facile à vivre, mais votre témoignage peut être très utile pour la communauté.

C’est un sujet rarement abordé, car on n’est pas confronté à ce type d’épidémie tous les jours (heureusement), et je trouve qu’il reste important d’en parler avec transparence.

 

Je voudrais apporter quelques précisions, car je trouve que votre texte mêle des informations justes et utiles (isolement, observation, suivi vétérinaire) avec certains points scientifiquement inexacts ou mal interprétés. Je ne suis pas spécialiste non plus, mais je m’intéresse de près à ces sujets et j’aimerais partager quelques éléments de clarification — avec toute la prudence possible, car je peux moi aussi me tromper sur certains aspects

 

Il y a 18 heures, lesratstiboiseur a dit :

Le SDA est une maladie virale sur une base d’ARN, c’est-à-dire sur une hélice d’ADN, le virus va se coller avec.

Le SDA (Sialodacryoadenitis Virus) est un virus à ARN simple brin, famille des Coronaviridae, genre Betacoronavirus. Il ne s’intègre pas à l’ADN de l’hôte. La confusion peut venir des rétrovirus (comme le VIH) ou de la technique SDA en biologie moléculaire, à ne pas confondre.

 

SDA vs Sendai

SDA, affecte surtout les glandes salivaires et lacrymales.

Sendai = Murine parainfluenza virus type 1 (paramyxovirus) : tend à provoquer une pneumonie interstitielle.

Mais le diagnostic ne peut être confirmé que par un PCR spécifique.

 

À propos des “morts subites”

Le SDA provoque rarement des décès soudains, l’infection étant généralement autolimitée (7–10 jours). Une mort subite avec arythmie et respiration laborieuse suggère plutôt un Sendai sévère ou une co-infection bactérienne.

 

Il y a 18 heures, lesratstiboiseur a dit :

antibiotiques et anti-inflammatoires pour tous

Les antibiotiques ne traitent pas le virus mais peuvent prévenir des infections secondaires. Les anti-inflammatoires soulagent et réduisent l’inflammation. L’isolement, l’hydratation et la nutrition adaptée restent essentiels.

 

Il y a 18 heures, lesratstiboiseur a dit :

États-Unis (il n’y en a pas en France) qui fait les tests PCR pour savoir quelle maladie exactement les rats ont. À savoir que ce test ne peut se faire que sur un Rat qui est décédé et non sur un qui est vivant.

Le PCR peut être réalisé sur des rats vivants (écouvillons nasaux, oraux ou trachéaux), pas seulement après le décès. Sa sensibilité est plus faible hors phase aiguë, donc certains laboratoires recommandent de combiner PCR sur vivants et analyses post-mortem pour confirmer le diagnostic. Plusieurs laboratoires européens — et probablement français — peuvent réaliser ces analyses, donc je pense que l’envoi aux États-Unis n'est pas nécessaire ni rentable.

 

il y a une heure, Ambrozy a dit :

Quant à l'idée de la "mémoire immunitaire"...

Ça peut être partiellement vrai, mais scientifiquement risqué. Moi, ça me fait vraiment peur...

Après une infection par le SDA, les rats peuvent développer une immunité temporaire (quelques mois), mais il est fortement déconseillé d’exposer volontairement les animaux pour créer une “immunisation de groupe”.

La soi-disant “immunisation naturelle” peut réduire les cas ultérieurs, mais elle comporte un risque élevé de souffrance et de mortalité, sans garantir de protection durable.

La priorité doit rester la quarantaine, la biosécurité et le renforcement du système immunitaire grâce à une alimentation fraîche et un environnement sain.

 

Il y a 18 heures, lesratstiboiseur a dit :

ils ont ce qu’on appelle une immunité qui aussi peut être transmise à leurs enfants.

Les jeunes peuvent recevoir des anticorps maternels via le lait, mais c’est temporaire (4–6 semaines). Ce n’est pas une immunité héréditaire !

 

Il y a 18 heures, lesratstiboiseur a dit :

Nous regardons énormément les études américaines avec mon mari, elles sont beaucoup plus complètes et expliques énormément de choses,

Oui, de nombreuses études américaines (PubMed, etc.) sont pertinentes, mais il faut les interpréter avec prudence.

La majorité concerne des colonies de laboratoire (biotopes SPF, conditions contrôlées), ce qui ne reflète pas toujours la réalité des rats domestiques.

 

 

En tout cas, je trouve que votre témoignage est sincère et bien intentionné, et vos mesures (isolement, suivi vétérinaire, volonté de tester) sont appropriées. Cependant, certaines notions méritent d’être clarifiées afin d’éviter toute désinformation.

 

Merci encore pour votre témoignage : ce type d’échange aide la communauté SRFA à mieux comprendre, prévenir et gérer ces situations sensibles, et je vous envoie plein de courage pour prendre soin de tous vos loulous.
 

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Merci pour cette réponse, je vais du coup clarifier également quelques points pour que ce soit plus clair. Comme on le sait aussi par message souvent on ne fait pas forcément comprendre exactement ce que l’on veut dire. 

 

Concernant les morts subites c’est au début de l’apparition des symptômes que nous avons eu des morts subites donc sous 7 à 10 jours comme il dit plus haut et également dans votre propre topique (qui a été également confirmé par les études américaines que nous avons également lu). 
 

Pour la mémoire immunitaire, on s’en est référé aux études et à notre vétérinaire qui est un spécialiste NAC, d’eux-mêmes concernant le PCR, cela nous a été dit par notre vétérinaire, et aussi sur de nombreux études, qu’il ne peuvent être réalisés que sur des animaux décédés (ne pas confondre les tests PCR et le test Elisa, le test Élisa lui sert à baisser la présence d’anticorps et non du virus. Nous dans notre cas, comme le système de ventilation que nous avons est le même pour tout notre logement et que le virus est extrêmement reporter, la quarantaine n’a pas suffi donc tout le cheptel est potentiellement contaminé. Nous avons pu aussi constater une résistance marquée sur les rats venant de l’étranger ce qui colle aux études américaines concernant la mémoire immunitaire. 

 

Je précise aussi que tout le cheptel n’a pas été exposé volontairement, tout interaction avec autre rongeur (raterie xtérieur, animalerie etc…) sera coupé jusqu’au minimum début décembre. Bien évidemment si le test PCR révèle autre chose un plan d’action différent sera mit en place avec le vétérinaire. J’ai mis également dans mon poste des liens avec plus d’une cinquantaine d’études concernant ce virus libre à ceux qui sont intéressés d’aller s’informer par eux-mêmes. 

 

Je précise aussi que sur le message que j’ai écris j’ai fait une grosse vulgarisation parce qu’il est impossible de résumer une vingtaine d’heures de lecture en deux paragraphes. 
Concernant les tests, notre vétérinaire n’a trouvé un laboratoire qui ne le faisait que aux États-Unis (parce que en tant que particulier, nous ne pourrons pas avoir accès à ses services. Nous ne disposons pas encore de numéro professionnel et c’est indispensable à la commande de ce genre de PCR.). 
 

Pour les antibiotiques et les anti-inflammatoires, je n’ai pas dit que cela soignait la maladie. J’ai justement dit qu’ils étaient donnés pour pouvoir les aider à ne pas avoir une surinfection à cause d’autres choses. Nous les donnons au conseil de notre vétérinaire également. Rien n’est fait sans son accord, car comme vous devez le savoir la défense immunitaire contre le SDA se fait entre 7 à 13 jours dans l’organisme de l’animal, durant ce laps de temps, toute autre maladie ou problèmes ou faiblesse, apparente peuvent entraîner des symptômes graves pouvant aller jusqu’au décès de l’animal. 
 

Concernant les études américaine, nous avons regardé celles qui parlent du comportement du virus, donc les organes qu’il touche, comment augmenter les chances de survie de l’animal (température, luminosité etc…), également dans l’immédiat les premiers cas qu’on a eu et qui n’ont pas eu de décès suivent les délais indiqués dans les études, certains de nos rats commencent à récupérer et les symptômes à s’atténuer. 
Le problème c’est que d’accord je ne dois pas me fier aux études américaines mais ce sont les seules existantes (précises faites en vraie laboratoire et non basées sur un système théorique). Par contre si vous avez d’autres études scientifiques pertinentes que celles américaines ce serait super de me les partager. 
 

Bonne soirée à tous 

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Posté

Je précise également pour ceux encore qui ne savent pas lire, car ça commence vraiment à m’énerver que je n’ai absolument pas dit que je n’ai pas fait de quarantaine. Merci de lire correctement et d’arrêter de me prendre pour une conne.

  • Tristesse 1
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Avant toute chose, il faut souligner le choix honorable de la transparence au sujet de la contamination de votre élevage, bravo pour cela. Tout le monde peut se retrouvé frappé d'une maladie contagieuse, mais il y a une ligne claire entre ceux qui choisissent de le cacher et ceux endossent leur responsabilité en communiquant à ce sujet. C'est à porter à votre crédit.

 

Beaucoup de choses ont été dites auxquelles je souscris mais j'aimerais revenir spécialement sur les fameuses "études américaines" (la biblio scientifique c'est mon dada). Pubmed est un moteur de recherche.  Spécialisé en publications médicales, certes, mais rien qu'un moteur de recherche. Les résultats qu'il envoie contre un mot clef ne sont pas plus américaines, françaises, anglaises, allemandes, japonaises... que n'importe quelle réponse Google sur n'importe quel mot-clef.

 

Le lien fourni plus haut ramène 515 publications dont le titre ou l'abstract contiennent le mot-clef "sialodacryoadenitis", issues de tous pays, sur plusieurs décennies. Elles n'ont pas grand chose d'autre en commun, du reste.

 

Du coup, je me demande : vous avez lu les 515 ? Quand vous parlez d'études "américaines", cela signifie que vous avez exclu les travaux issus d'autres pays ? D'autres critères d'exclusion de votre méta-analyse ? Pouvez-vous résumer les questions et hypothèses scientifiques auxquelles répondent les études que vous avez sélectionnées, les arguments avancés et les conclusions que vous en tirez ? Car rien ne permet pour l'instant de faire le lien entre une liste en vrac de résultats plus ou moins récents à propos du SDAV murin et le cas d'espèce, donc sur ce plan je ne vois pas trop où vous voulez en venir.

 

Une étude en particulier à l'appui de ce que vous essayez de dire ?

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Bonjour,

 

Déjà merci d'avoir ouvert le topic et pour votre transparence sur l'épidémie qui a lieu chez vous. Je suis absolument désolée pour tous vos rats atteints...

 

Est-ce que c'est possible que les études sur lesquelles vous vous appuyez pour espérer une mémoire immunitaire long terme décrivent des situations où la maladie serait devenue endémique (enzootique), avec un virus qui circulerait perpétuellement dans la colonie de rats ?

Comme par ex ce qui est décrit sur rat guide (sur le Sendai en l'occurrence) :

Citation

(traduction ChatGPT)

 

Il existe deux types d’infections pouvant affecter une colonie ou un groupe de rats :

 

Infection enzootique (subclinique)

 

C’est souvent le schéma observé dans les laboratoires ou les colonies d’élevage.

Dans une infection enzootique, les rats adultes ont développé une immunité active (anticorps) à la suite d’une exposition antérieure au virus, mais ils ne sont plus infectés ni porteurs du virus.

Les anticorps maternels protègent les ratons pendant environ 4 à 8 semaines après la naissance.

Lorsque ces anticorps disparaissent, les jeunes rats deviennent alors sensibles et s’infectent.

 

En milieu de laboratoire, la guérison est généralement rapide, avec peu de signes cliniques et une faible mortalité.

En revanche, dans une colonie d’animaux de compagnie où d’autres agents pathogènes peuvent compliquer la maladie, on peut observer des symptômes cliniques et même des décès.

La reproduction continue des rats permet au virus de se maintenir dans la colonie.

 

Infection épizootique (cliniquement apparente)

 

Lorsque le virus Sendai est introduit pour la première fois dans une colonie, l’infection est généralement cliniquement visible.

Le virus se propage rapidement et affecte la colonie plus gravement que dans une infection enzootique.

Les signes de maladie sont évidents et, sans traitement, la mortalité peut être élevée.

 

L’arrêt de la reproduction et une quarantaine appropriée permettent d’éliminer l’infection active par le virus Sendai.

 

Si la reproduction continue pendant la période de maladie, l’infection virale devient à nouveau subclinique, mais reste active tant qu’elle est entretenue par la naissance constante de nouveaux rats.

?

 

Il y a 8 heures, lesratstiboiseur a dit :

Nous avons pu aussi constater une résistance marquée sur les rats venant de l’étranger ce qui colle aux études américaines concernant la mémoire immunitaire. 

S'ils ont été infectés plus tôt dans leur vie, ils peuvent tout à fait être immunisés sans que cette immunité leur aie été transmise de façon héréditaire.

 

Pour le test, le coût que vous donnez étant quand même très élevé, ça vous apporterait quoi comme info utile pour la suite ? Et pourquoi ne pas plutôt privilégier un ELISA sur un rat survivant ? Par ex un rat né chez vous dont vous sauriez qu'il n'a pas été exposé à d'autres épidémies par le passé, pour ne pas fausser le test. De ce que je comprends, j'ai l'impression que ce serait plus fiable qu'un test PCR, qui nécessite que le virus 1/ soit toujours présent au moment du décès (ce qui n'est pas forcément le cas puisque le rat meurt en général des suites d'une infection secondaire) et 2/ qu'il ne se dégrade pas entre le décès et l'analyse.

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Il y a 11 heures, Artefact a dit :

Avant toute chose, il faut souligner le choix honorable de la transparence au sujet de la contamination de votre élevage, bravo pour cela. Tout le monde peut se retrouvé frappé d'une maladie contagieuse, mais il y a une ligne claire entre ceux qui choisissent de le cacher et ceux endossent leur responsabilité en communiquant à ce sujet. C'est à porter à votre crédit.

 

Beaucoup de choses ont été dites auxquelles je souscris mais j'aimerais revenir spécialement sur les fameuses "études américaines" (la biblio scientifique c'est mon dada). Pubmed est un moteur de recherche.  Spécialisé en publications médicales, certes, mais rien qu'un moteur de recherche. Les résultats qu'il envoie contre un mot clef ne sont pas plus américaines, françaises, anglaises, allemandes, japonaises... que n'importe quelle réponse Google sur n'importe quel mot-clef.

 

Le lien fourni plus haut ramène 515 publications dont le titre ou l'abstract contiennent le mot-clef "sialodacryoadenitis", issues de tous pays, sur plusieurs décennies. Elles n'ont pas grand chose d'autre en commun, du reste.

 

Du coup, je me demande : vous avez lu les 515 ? Quand vous parlez d'études "américaines", cela signifie que vous avez exclu les travaux issus d'autres pays ? D'autres critères d'exclusion de votre méta-analyse ? Pouvez-vous résumer les questions et hypothèses scientifiques auxquelles répondent les études que vous avez sélectionnées, les arguments avancés et les conclusions que vous en tirez ? Car rien ne permet pour l'instant de faire le lien entre une liste en vrac de résultats plus ou moins récents à propos du SDAV murin et le cas d'espèce, donc sur ce plan je ne vois pas trop où vous voulez en venir.

 

Une étude en particulier à l'appui de ce que vous essayez de dire ?

Oui c’est une base de données américaines qui recense les études à travers le monde, donc forcément le mot-clé utilisé « sialodacryoadenitis » pour obtenir les études concernant ce virus. Nous avons conscience que toutes les études ne concerne pas les rats, par exemple ce virus là a été utilisé pour en déduire le potentiel développement mondial du SARS-CoV-2, donc forcément ces études-là n’ont pas été lues pour notre part entièrement. 

Nous avons ouvert la majorité des études, nous en avons trouvé plus d’une cinquantaine de pertinentes (concernant la viralité, les symptômes et dans quel milieu le virus a plus de mal à se développer). Nous ne sommes pas des scientifiques et nous n’avons pas d’études sur le fonctionnement du génome et donc nous ne sommes pas à l’abri d’un problème de compréhension. 

 

Concernant les études pertinentes, les études recensés dans cette base de données ont tendance à traiter un point par un point (effet sur le système immunitaire, les protéines concernées, les organes de développement, la réactivité du virus à l’environnement, la courbe de poids pré-symptomatique…), ainsi que les effets des contaminations sur plusieurs générations. Les études dit aussi comment le virus a été diagnostiqué, quels sont les méthodes les plus sûre pour avoir un bon résultat (la raison pour laquelle nous nous tournons vers le PCR et non le test Elisa). 
 

Pour revenir sur faire un résumé, cela n’est pas possible, ça prendrait beaucoup trop de temps, nous devons nous occuper de nos loulous en priorité (nous sommes dans la période où les derniers contaminés peuvent apparaître si c’est bien le SDAV). 

Aussi, pour faire le résumé, nous serions obligés de reprendre chaque étude pertinente, vulgariser ce qui en est compris, parce que nous n’avons pas trouvé d’études qui traite la globalité de la maladie mais juste des études qui la prenne point par point. 
 

Je tiens à te remercier aussi pour le début de ton message qui me fait plaisir, et aussi de constater que je n’ai pas d’attaque de ta part au vu de mon poste.

 

Posté
Il y a 4 heures, Ostracod a dit :

Bonjour,

 

Déjà merci d'avoir ouvert le topic et pour votre transparence sur l'épidémie qui a lieu chez vous. Je suis absolument désolée pour tous vos rats atteints...

 

Est-ce que c'est possible que les études sur lesquelles vous vous appuyez pour espérer une mémoire immunitaire long terme décrivent des situations où la maladie serait devenue endémique (enzootique), avec un virus qui circulerait perpétuellement dans la colonie de rats ?

Comme par ex ce qui est décrit sur rat guide (sur le Sendai en l'occurrence) :

?

 

S'ils ont été infectés plus tôt dans leur vie, ils peuvent tout à fait être immunisés sans que cette immunité leur aie été transmise de façon héréditaire.

 

Pour le test, le coût que vous donnez étant quand même très élevé, ça vous apporterait quoi comme info utile pour la suite ? Et pourquoi ne pas plutôt privilégier un ELISA sur un rat survivant ? Par ex un rat né chez vous dont vous sauriez qu'il n'a pas été exposé à d'autres épidémies par le passé, pour ne pas fausser le test. De ce que je comprends, j'ai l'impression que ce serait plus fiable qu'un test PCR, qui nécessite que le virus 1/ soit toujours présent au moment du décès (ce qui n'est pas forcément le cas puisque le rat meurt en général des suites d'une infection secondaire) et 2/ qu'il ne se dégrade pas entre le décès et l'analyse.

Bonjour, 

 

En gros, c’est tout l’intérêt du test PCR pour être sûr de la maladie, parce que notre plan d’action dépendra de ce qu’il en ressortira. 
Je précise que au niveau du test PCR, le prix est aussi parce qu’il n’y a pas que cette maladie-là qui est compris dans ce test, c’est un test global avec beaucoup d’autres maladies au cas où cas pas le SDAV ou le SENDAI. 
 

Le SDAV et le SENDAI ont quelques similitudes en terme de symptômes, par contre les délais d’apparition des symptômes sont différents, la défense immunitaire ne se met pas en place dans les mêmes délais et la durée de vie du virus au sein de l’organisme est aussi différente pour le SENDAI de ce que nous avons pu lire. C’est minimum quatre mois sans entrée sortie, ni porter le virus reste au sein de l’Élevage, par le biais de porteurs sains ou de Rat très légèrement symptomatique (par exemple, une naissance pendant une épidémie de SENDAI les symptômes peuvent apparaître à environ jusqu’à huit semaines chez les petits). 
 

Pour le test Élisa, il décèle la présence d’anticorps, donc si le Rat a déjà contracté la maladie avant ou qu’il est porteur d’une « génétique immunitaire » il peut être porteur des anticorps sans pour autant que ce soit la maladie qui soit dans l’élevage, c’est pour cela que le test PCR est nécessaire pour être sûr à 100 % de la maladie qu’il y a actuellement chez nous, on ne veut pas prendre le risque de se baser sur un système théorique et de définir notre plan d’action sur un système théorique. 

Nous avons vu sur quelques études que sur des parents ayant survécu à la maladie, et ayant eu une portée trois mois après l’infection, les petits ont manifesté dans la plupart des cas une meilleure résistance au SDAV avec une mise en place du système immunitaire plus rapide ( ce qui exclut partiellement les anticorps fournis à la l’allaitement). 
 

Posté

Si quelqu’un a d’autres études à nous fournir, des expériences ou toute autre chose, nous sommes preneur de conseil. 
Notre vétérinaire nous aide énormément, mais tout point de vue supplémentaire, toute nouvelle chose, pouvant augmenter le confort de nos loulous atteints et bon à prendre (bien sûr, nous en discuterons avec notre vétérinaire spécialisé avant), parce que nous sommes un peu dans le feu de l’action et qu’il est possible qu’on ne pense pas à tout. ☺️

Posté
Le 13/10/2025 à 13:22, lesratstiboiseur a dit :

Nous avons vu sur quelques études que sur des parents ayant survécu à la maladie, et ayant eu une portée trois mois après l’infection, les petits ont manifesté dans la plupart des cas une meilleure résistance au SDAV avec une mise en place du système immunitaire plus rapide ( ce qui exclut partiellement les anticorps fournis à la l’allaitement). 

Si vous pouviez nous donner le lien vers un de ces articles du coup, ça pourrait sans doute nous éclairer. Ce serait intéressant de savoir à quel âge cet effet a été observé, l'explication avancée par les chercheurs...

J'ai peut être mal cherché mais je n'ai pas trouvé d'étude qui rapportait ce genre d'observations.

 

Pour le test je me demandais du coup, votre véto vous a dit que vous pouviez conserver le corps d'un de vos rats décédés jusqu'à novembre ? Dans un congélateur domestique ?

Posté (modifié)

Salut

et courage, ça va être long !

 

Le 12/10/2025 à 23:53, lesratstiboiseur a dit :

Le problème c’est que d’accord je ne dois pas me fier aux études américaines mais ce sont les seules existantes (précises faites en vraie laboratoire et non basées sur un système théorique).

Personne n’a dit qu’il ne fallait pas se fier à ces études, mais plutôt qu’il faut savoir bien les interpréter.

Ce serait donc très intéressant que tu partages quelques liens que tu as trouvés pertinents — c’est la meilleure façon de nous montrer concrètement ce que tu as étudié.

 

Le 12/10/2025 à 23:56, lesratstiboiseur a dit :

Je précise également pour ceux encore qui ne savent pas lire, car ça commence vraiment à m’énerver que je n’ai absolument pas dit que je n’ai pas fait de quarantaine.

Je comprends que le commentaire d’Ambrozy ait pu paraître sévère, mais au-delà du ton, il est scientifiquement rigoureux et moralement responsable, typique de l’esprit SRFA. Cette communauté valorise le rigueur et la pédagogie, et ne tolère pas la désinformation pouvant mettre les rats en danger.

Au final, c’est ce type de rigueur qui protège à la fois les rats et les éleveurs, et qui maintient la crédibilité et la sécurité de la communauté. Tous les membres ne sont pas forcément empathiques, mais nous partageons tous le même objectif : le bien-être de nos rats.

Et je pense que c’est aussi pour cela que tu es venue exposer ta situation. Et pour recevoir de l’aide, il faut être prête à écouter les conseils, considérer les faits scientifiques et partager les informations avec transparence. C’est ce qui permet à la communauté de t’accompagner au mieux et de protéger tous les rats concernés.

 

Le 12/10/2025 à 23:56, lesratstiboiseur a dit :

Merci de lire correctement et d’arrêter de me prendre pour une conne.

Je ne sais pas si c’est vraiment pour ça qu’ils te prennent, mais aller à une exposition à Houten, c’est un peu comme vouloir danser sous la pluie sans se mouiller 😔

 

Le 13/10/2025 à 13:14, lesratstiboiseur a dit :

Je tiens à te remercier aussi pour le début de ton message qui me fait plaisir, et aussi de constater que je n’ai pas d’attaque de ta part au vu de mon poste.

Je trouve aussi louable 👏👏👏 car les membres “old school” sont fatigués après tant d’années à protéger SRFA. Malheureusement, les nouveaux arrivants n’en mesurent pas toujours la valeur, et peu s’y investissent pour préserver ce lieu précieux.

Pour ma part, je suis entrée dans la communauté du mauvais pied, mais chaque jour je l’apprécie davantage et j’espère la voir retrouver tout son éclat pour le bien des rats francophones.

 

Le 13/10/2025 à 13:22, lesratstiboiseur a dit :

Nous avons vu sur quelques études que sur des parents ayant survécu à la maladie, et ayant eu une portée trois mois après l’infection, les petits ont manifesté dans la plupart des cas une meilleure résistance au SDAV avec une mise en place du système immunitaire plus rapide ( ce qui exclut partiellement les anticorps fournis à la l’allaitement). 

Tu veux vraiment croire que ce mal est venu pour un bien ?!

Car, scientifiquement, les petits issus de parents ayant survécu peuvent effectivement réagir plus rapidement face au SDAV, mais l’immunité durable vient uniquement du propre système immunitaire du petit, pas de celui des parents.

 

Je vais partager ici quelques liens que je trouve pertinents — peut-être que tu les as déjà lus —, mais je n’ai trouvé aucune étude confirmant exactement ce que tu souhaiterais.

…et je vous prie de me corriger si mes interprétations ne sont pas correctes.

 

https://journals.asm.org/doi/10.1128/iai.18.3.823-827.1977

Révélation

L’étude de Bhatt, Jacoby & Jonas (1977) est l’un des premiers travaux expérimentaux sur le SDAV, publiée dans la revue Infection and Immunity de l’American Society for Microbiology.
L’étude a examiné l’infectiosité du virus de la sialodacryoadénite (SDAV) — un coronavirus de rats — chez des souris CD-1 gnotobiotiques (sans germes). L’étude a confirmé que le SDAV est un virus respiratoire contagieux, capable d’induire une réponse immunitaire locale et transitoire, mais il n’est fait mention ni d’immunité héritée ni de protection durable.
Elle note également que les tests sérologiques peuvent « confondre » les anticorps d’un virus avec ceux d’un autre lorsque ces virus appartiennent à la même famille et partagent des antigènes similaires.

 

https://www.researchgate.net/figure/Transmission-of-SDAV-to-naive-rats-by-SDAV-exposed-or-RCV-vaccinated-rats-A-Transmission_fig2_356482956
https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:4b40e9a2-5b80-4dc4-931e-3bf0cdc1ed1d

Révélation

Zeiss et al., PLOS ONE, 2021 — C’est une étude expérimentale moderne et de haute qualité, où les auteurs utilisent les résultats obtenus pour modéliser et discuter des concepts d’immunité et de transmission des coronavirus, notamment pour mieux comprendre la COVID-19 dans des populations hétérogènes. L’étude constitue actuellement l’une des références les plus solides sur le comportement immunologique et épidémiologique du virus de la sialodacryoadénite (SDAV) chez les rats.
Elle décrit deux expériences sur la transmission du SDAV chez les rats, montrant que des rats préalablement infectés par le SDAV ou vaccinés avec le RCV peuvent transmettre le virus à des rats susceptibles. Cela suggère que l’immunité acquise, par infection naturelle ou vaccination, peut réduire mais ne bloque pas complètement la transmission du SDAV.
Ces résultats indiquent que le SDAV induit une immunité partielle et temporaire, qui dure quelques semaines à quelques mois. Même les rats avec des anticorps détectables peuvent être réinfectés et transmettre le virus.
Ceci est très différent d’une immunité durable ou héréditaire. Les nouveau-nés ne reçoivent que des anticorps maternels transitoires (via le placenta ou le lait), qui disparaissent en quelques semaines et ne confèrent pas une protection définitive.

 

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8537196/

Révélation

Le SDAV est un coronavirus spécifique aux rats qui affecte principalement les voies respiratoires, les yeux et les glandes salivaires. Les signes cliniques incluent conjonctivite, larmoiement, opacités cornéennes, ulcères de la cornée, œdèmes cervicaux, anorexie et perte de poids.
Bien que sa structure soit similaire à celle des coronavirus humains, il n’existe aucune preuve de transmission croisée.
Dans les laboratoires et les élevages, la surveillance épidémiologique et le respect des bonnes pratiques sanitaires sont essentiels pour protéger la santé des animaux et garantir la fiabilité des résultats expérimentaux.

 

https://www.criver.com/products-services/research-models-services/animal-health-surveillance/infectious-agent-information/sialodacryoadenitis-virus-sdav?region=3696

Révélation

Le SDAV est un coronavirus de rats largement étudié et référencé par Charles River Laboratories, une source internationale de référence pour les protocoles de biosécurité dans les biotérios et colonies de rongeurs. Ce résumé reflète l’état actuel des connaissances scientifiques sur le virus.
Aujourd’hui, le SDAV est rare dans les laboratoires bien contrôlés, mais reste fréquent chez les rats de compagnie, notamment dans les élevages ou magasins sans quarantaine rigoureuse. Chez les rats sauvages, sa prévalence est inconnue mais probablement sous-estimée.
Morbimortalité et symptômes
La morbidité est élevée, mais la mortalité reste faible.
Dans les colonies enzootiques, les signes cliniques sont absents ou très légers.
Les séquelles possibles incluent méga-globe, ulcération cornéenne et hématome antérieur (hématome irien) secondaires à des lésions des glandes lacrymales.
D’autres souches historiquement appelées coronavirus de rat (RCV) ont un tropisme respiratoire et peuvent provoquer une inflammation légère des voies respiratoires, du nez aux poumons.
Les rats immunodéficients peuvent présenter une infection persistante avec signes cliniques sévères et risque de mortalité.
Diagnostic
Le SDAV peut être détecté par différentes méthodes selon le contexte :
Sérodiagnostic (ELISA, IFA, MFIA™) : principal pour les infections enzootiques, détecte les anticorps 7‑10 jours après infection.
Pathologie / histologie : utile en cas d’infections épizootiques, analyse des glandes salivaires, lacrymales ou de Harder durant la première semaine.
PCR : détection directe du virus dans les tissus salivaires ou lacrymaux lors de phase aiguë.
Résumé pratique :
Infections enzootiques → privilégier la sérologie.
Infections épizootiques → combiner signes cliniques, histologie et sérologie.
Mesures en cas de détection dans un biotério (😔)
Dépeuplement complet, nettoyage et désinfection intégrale.
Le SDAV, virus enveloppé, reste infectieux seulement quelques jours dans l’environnement et est sensible aux détergents, désinfectants, dessiccation et éthanol.
Si certains animaux doivent être conservés :
Euthanasie des animaux non essentiels pour limiter la propagation.
Mise en quarantaine stricte, idéalement avec isolateurs à pression négative pour contenir le virus et éviter toute contamination croisée.
Maintien de ces conditions jusqu’à rederivation (hystérectomie ou transfert d’embryons pour recréer une lignée saine sans perte génétique).
Approches alternatives pour colonie immunocompétente
Extinction contrôlée : laisser l’infection se propager dans la colonie tout en suspendant les reproductions.
Une fois tous les animaux infectés, ils développent une immunité temporaire et éliminent le virus, assainissant la colonie naturellement.
Adaptation pratique pour éleveurs de rats domestiques
Nettoyage rigoureux et désinfection : cages, accessoires et substrats avec des produits efficaces.
Quarantaine stricte : isoler les animaux malades, éviter le contact entre cages, changer de vêtements et se laver les mains.
Arrêt de la reproduction : suspendre toute reproduction jusqu’à maîtrise de l’épidémie (quelques mois).
Euthanasie sélective (optionnel) : envisager l’euthanasie des animaux fragiles ou non essentiels pour limiter la charge infectieuse.
Extinction contrôlée : permettre au virus de circuler dans un groupe fermé sans nouveaux animaux, jusqu’à ce que tous soient infectés et éliminent le virus naturellement. Méthode réservée aux animaux en bonne santé.
Ces mesures, bien que dérivées de protocoles de biotérios, visent à protéger la santé, le bien-être et la sécurité des rats plutôt qu’à viser une éradication absolue.

 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2166861/

Révélation

D’après Weir et al., 1990 ; Zeiss et al., 2021

Les recherches montrent que l’immunité contre le virus de la sialodacryoadénite (SDAV) chez le rat n’est ni complète ni durable.

Même plusieurs mois après une infection, des rats dits « immunisés » peuvent être réinfectés ou réactiver le virus et le transmettre à leurs congénères.

La protection est donc partielle : la maladie est plus légère, mais le risque de contagion persiste.

Les anticorps maternels transmis par le lait offrent une protection temporaire (4 à 6 semaines), mais ne créent pas d’immunité permanente.

Les jeunes développent leur propre défense immunitaire au fil des expositions.

Ainsi, les petits de parents déjà infectés peuvent réagir plus rapidement, mais n’héritent pas d’une véritable immunité.

En pratique : même dans une colonie déjà exposée, un rat peut retomber malade ou transmettre le virus.

La quarantaine et le contrôle des introductions restent donc essentiels.

 

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0031938401004206

Révélation

Le SDA ne provoque pas seulement des symptômes respiratoires et oculaires, mais peut également influencer le comportement alimentaire des rats.
L'étude expérimentale a montré que l’infection par le SDAV entraîne une diminution transitoire de la prise alimentaire. Cette anorexie n’est pas due à une perte d’appétit liée uniquement à la fatigue ou à la douleur, mais résulte d’une action combinée sur le corps et le cerveau : inflammation périphérique, réponses immunitaires et signaux neuronaux modifiant temporairement la régulation de la faim.
Ces observations suggèrent que le virus agit sur certains circuits cérébraux impliqués dans le contrôle de l’appétit, notamment via des cytokines et d’autres médiateurs inflammatoires.
Les rats se rétablissent en quelques jours, mais ce phénomène offre un aperçu précieux des mécanismes par lesquels les infections virales peuvent modifier le comportement alimentaire.

 

https://www.mdpi.com/1422-0067/25/21/11633

Révélation

Pendant un moment, j’ai cru que cette étude disait que le SDAV provoquait des problèmes neurologiques, mais ce n’est pas du tout ce qu’elle montre.

Une étude de 2024 a montré que le SDAV peut infecter des neurones en culture et utiliser la protéine VCP de l’hôte pour se répliquer, ce qui ouvre la voie à de possibles interventions moléculaires.

Cependant, cette recherche se limite au niveau cellulaire : elle ne traite ni de l’immunité à long terme, ni de la réinfection, ni de la transmission entre rats vivants.

Le SDAV interagit avec des mécanismes présents dans les neurones, ce qui pourrait expliquer certains effets subcliniques comme la fatigue ou le stress oxydatif, mais aucune preuve n’indique qu’il provoque des atteintes neurologiques graves chez les rats.

 

Maintenant ce ne sont pas des études scientifiques à proprement parler, mais elles s’appuient sur les données et les observations issues de la recherche scientifique.

Elles peuvent être intéressantes à lire, car les publications scientifiques, en plus d’être parfois difficiles à comprendre, sont aussi souvent douloureuses à lire : les rats y souffrent énormément au nom de la recherche humaine...

https://www.rmca.org/Articles/sda.htm

Cet article du Rat & Mouse Club of America (RMCA) a été rédigé par Mary Ann Isaksen et publié à l’origine dans la Rat & Mouse Gazette (janvier/février 1998), l’une des sources les plus respectées parmi les éleveurs de rats nord-américains à l’époque.

 

https://www.nfrs.org/articles_sdav.html

Il a été publié par la National Fancy Rat Society (NFRS), une organisation britannique extrêmement respectée et reconnue depuis des décennies, équivalente à SRFA en France.

Le texte a été rédigé par Ann Storey, MSc, FIBMS, spécialiste en microbiologie biomédicale, ce qui lui confère un haut degré de crédibilité scientifique.

L’article de la NFRS est fiable, à jour et scientifiquement cohérent.

Bien qu’il date de 2009, son contenu reste conforme aux références vétérinaires les plus récentes (2016–2022).

Il confirme clairement que l’immunité est temporaire (~6 mois), n’est pas héréditaire, qu’il n’y a pas d’infection intra-utérine, et que la réinfection est possible, bien que généralement plus légère.

(Ce fameux proverbe qui dit : ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

Le problème, ce sont les séquelles qui se cachent derrière cette force.)

 

 

Et ici, je partage des liens provenant de notre « ennemi », mais qui peut parfois devenir notre allié. J’aimerais partager d’autres sources plus intéressantes, mais malheureusement ce n’est pas possible.

Le 12/10/2025 à 01:03, lesratstiboiseur a dit :

Malheureusement, les animaux ne sont pas immunisés et donc nous en arrivons jusqu’à ses extrêmes… à l’étranger, il y a beaucoup moins ce souci-là comme les animaux ont été exposés à la maladie, beaucoup plus que chez nous.

À l’étranger, il y a aussi des épidémies, mais l’avantage, je pense, est qu’il existe davantage d’informations accessibles et de meilleurs soins qu’en France. 

Heureusement qu’en France, il n’y a pas de grands rassemblements de rats comme dans d’autres pays, ce qui limite la propagation des maladies, même si cela réduit un peu les échanges et le partage d’expériences entre éleveurs.

https://www.facebook.com/share/p/1GigMSvS1p/

 

https://www.facebook.com/share/p/1Lmav6faGK/

https://www.facebook.com/share/p/1B8AiveNHp/

https://www.facebook.com/share/p/14WiwBkRWCB/

https://www.facebook.com/share/p/1AC1QmnQRG/

 

Je vous partage également un message que Jemma Fettes avait laissé, il y a quelques années, en commentaire sous la publication de quelqu’un qui traversait un cas de SDAV.

"La chose la plus importante que nous avons apprise en gérant un virus est de maintenir les rats en train de manger et bien hydratés, ce qui n’est pas facile. Je recommande d’avoir une bonne variété de saveurs de nourriture pour bébés et de soupes épaisses, car elles fournissent à la fois liquide et énergie, ce qui est essentiel.

Ces aliments peuvent être donnés à la cuillère aux rats très mal en point qui ne mangent plus. Essayez de proposer différentes saveurs s’ils refusent et attendez-vous à ce qu’ils se détournent de certains aliments : quand ils sont malades, ils associent la nourriture à un mauvais ressenti, ce qui est compréhensible. Un mélange sucré-salé fonctionne bien.

S’ils ne prennent pas ces aliments, ils lècheront des liquides sur vos doigts : jus de pomme, lait, thé froid. Évitez autant que possible d’utiliser une seringue, il y a un risque d’aspiration.

Si les rats mangent et boivent correctement, proposer des repas frais booster pour soutenir leur système immunitaire. Vous pouvez en préparer une grande quantité et congeler des portions.

Bonne chance, c’est horrible et très épuisant à gérer.

Si vous devez visiter une autre personne ayant des rats, ou si quelqu’un ayant des rats doit vous rendre visite, je peux vous donner des informations sur la manière de maintenir une quarantaine stricte, bien que ce soit plus difficile avec le SDAV qu’avec Sendai.

Mon expérience personnelle concerne le Sendai, mais j’ai été témoin de quelques épidémies sévères de SDAV au sein du UK Fancy Rats. Bien que l’incubation soit plus rapide pour Sendai et que le virus survive moins longtemps sur les surfaces, le SDAV évolue généralement de manière similaire."

 

Ufff...j’ai fini !!!

J’espère sincèrement que ces infos pourront t’aider à y voir plus clair — on apprend tous les jours, et ce genre d’échange est vraiment précieux.

Oui, ce commentaire m’a pris plusieurs heures à rédiger, mais je suis vraiment heureuse de l’avoir fait : j’ai appris beaucoup de choses nouvelles, et cela me rappelle encore une fois à quel point les rats sont fascinants et à quel point je les aime !

 

 

Ah, et concernant votre cagnotte.

Je comprends parfaitement votre situation et votre souhait d’obtenir de l’aide. Cependant, après lecture de votre message, je ne peux pas y participer, et plusieurs autres personnes partagent le même avis.

Certains points de votre publication semblent scientifiquement imprécis, notamment concernant l’immunité des rats, la gravité du virus SDA/Sendai et les comparaisons avec l’étranger. Participer financièrement pourrait involontairement diffuser des informations erronées.

Peut-être serait-il utile de clarifier ou corriger certains points avant de relancer la collecte, afin de maximiser le soutien de la communauté.

Merci de votre compréhension et bon courage pour gérer cette situation avec vos animaux

Modifié par Albuquerque
Sur la cagnotte
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Posté

Merci à @Albuquerque pour ce post extrêmement utile et complet, auquel je souscris pleinement <3 Je n'ai pas grand chose à ajouter, pas la peine de faire des redites.

 

Je voulais simplement adjoindre cet article de l'Écho des Sputniks sûrement un peu oublié depuis 2018, pas directement relié au SDA mais dont la première partie pourra être utile à toute personne non scientifique cherchant à se mettre au clair sur ce que sont les fameuses "études", et à quoi elles peuvent servir en pratique amateur. Just sayin'.

 

 

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